Le mot “zen” est entré dans le langage courant, c’est un mot aux racines anciennes qui signifie “contemplation”, “absorption” ou “méditation”.
La méditation zen, appelée “zazen” (“assis en méditation”), rentre dans le cadre du bouddhisme zen, un courant du bouddhisme qui met avant tout l’accent sur la pratique de la méditation assise.
Les genoux sont ancrés dans le sol, le bassin basculé, la colonne vertébrale droite avec le sommet de la tête qui pousse vers le ciel, les yeux mi-clos posés un mètre devant soi. La respiration est lente et profonde, avec une expiration plus longue qui descend jusque dans le hara, le bas-ventre, le centre d’énergie du corps.
L’esprit est alors concentré pleinement dans cette posture et cette respiration, instant après instant, laissant passer les pensées comme la montagne laisse passer les nuages sans en être perturbée.
Le secret du zen consiste donc à simplement s’asseoir, “shikantaza” en japonais, sans but ni esprit de profit, dans une posture de grande concentration. C’est quand on ne recherche rien que l’esprit peut vraiment s’ouvrir, s’oublier soi-même et ressentir alors une sensation de grande liberté intérieure.
Le bouddhisme zen
Courant bouddhiste millénaire, le bouddhisme zen n’est pas une religion comme on l’entend en occident. Le Bouddha n’est d’ailleurs pas vraiment vu comme un dieu séparé, mais bien comme une nature qui est en chacun de nous et que l’on peut redécouvrir à travers la méditation zen.
Ce n’est pas non plus une théorie intellectuelle, mais bien une pratique ou le corps a une grande importance. C’est pour cela que nous mettons l’accent sur une posture la plus juste possible, mais sans raideurs, car le corps influence l’esprit.
À l’origine, le bouddhisme zen nous vient du Bouddha historique qui vécut il y a environ 2 500 ans, en Inde. Il s’est transmis en Chine avec de grands maitres tels que Bodhidharma, au Japon avec notamment maître Dōgen, puis en France et en Europe avec maître Taisen Deshimaru, disciple de maître Kōdō Sawaki, dans les années 60 et 70.
Dès le début de sa venue en France, maître Deshimaru insistait particulièrement sur la pratique de la méditation zen, le zazen, comme il le disait lui-même : “le zen c’est zazen !”. Il apporta cette graine spirituelle sur une terre fraiche, celle de l’occident.
En effet, à cette période des années 60-70, le bouddhisme zen était déjà connu en Europe, mais surtout à travers des textes philosophiques, et il manquait encore cette graine, cette pratique simple et essentielle, pour que le bouddhisme zen fleurisse en occident.
Avant cette période, cette graine a d’ailleurs eu une grande influence dans les arts traditionnels japonais, que ce soit la peinture, la calligraphie ou encore les arts martiaux.
Également, bien que le zazen reste le coeur, les séances sont généralement entrecoupées d’une marche méditative lente, appelée “kinhin”, qui, comme zazen, est une posture précise de concentration sur la posture où les pas sont guidés par la respiration.
De nos jours
Durant ses années en France et avec l’aide de ses disciples, maître Deshimaru créa de nombreux dojos à travers la France et en Europe, ainsi que le temple zen de La Gendronnière.
Aujourd’hui, il existe de nombreux lieux de pratiques à travers l’Europe qui, comme le groupe zen de Nandy, proposent des séances de méditations la semaine et pour certains, des “sesshins”, retraites de méditations, durant l’année.
Pour en savoir plus, vous pouvez vous rendre sur la liste des autres lieux de pratique.
À notre époque, la méditation zen est plus que jamais d’actualité, dans un monde en perpétuelle crise, que ce soit écologique, économique mais surtout spirituelle.
Pouvoir simplement s’asseoir et trouver la paix de l’esprit, ici et maintenant, est un trésor que de plus en plus de personnes s’accordent et qui est d’une grande aide pour notre vie quotidienne.